Plus de 50 000 enfants par an sont victimes de maltraitances en France. Dans plus de 95% des cas, les auteurs sont des membres de leur famille. Une personne ayant pris connaissance de faits de maltraitance sur un mineur peut faire un signalement, et ce, même si les faits ne sont que présumés. Il existe plusieurs méthodes pour cela : appeler le 119, écrire un courrier à la CRIP ou encore contacter une association de lutte contre la maltraitance.
Un enfant est considéré en danger ou risque de l’être si ses besoins fondamentaux ne sont pas garantis. Par exemple, si sa santé, sa sécurité, sa moralité, ou son développement physique, affectif, intellectuel et social sont mis en danger.
Le danger peut résulter de violences physiques (coups, gifles, blessures), psychologiques (menaces répétées, chantages, insultes, brimades, humiliations verbales, dévalorisation systématique) ou sexuelles (climat équivoque, non-respect de l’intimité de l’enfant, parents exhibant leur sexualité, attouchements, viols) mais également de négligences lourdes par leurs parents (dénutrition, privations, absence de soins médicaux ou d’hygiène). Le danger peut aussi venir de l’extérieur du réseau familial. L’enfant peut être victime d’harcèlement à l’école, sur les réseaux sociaux ou avoir accès à des contenus pornographiques sur internet.
Non car le rôle et le devoir de chacun est d’alerter face à une situation de danger, à partir du moment où vous êtes inquiet ou témoin de faits de violences.
Si une personne considère qu’un enfant est en danger ou risque de l’être, plusieurs recours sont à disposition pour le signaler :
Le secret professionnel ne s’impose pas à celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ou administratives de privations ou de sévices dont il a eu connaissance et qui ont été infligées à un mineur ; il ne s’impose pas non plus au médecin ou à tout autre professionnel de santé qui porte à la connaissance du procureur de la République ou de la cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes relatives aux mineurs en danger ou qui risquent de l’être.
(Extraits de l’article 226-14 du Code Pénal)
Sans votre signalement, vous laissez un enfant en situation de détresse, qui peut courir un grave danger. De plus, vous risquez de lourdes sanctions pénales. L’article 434-3 du Code pénal punit de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende le non-signalement de privations, de mauvais traitements ou d’agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur. Lorsque le défaut d’information concerne une infraction commise sur un mineur de quinze ans, les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.