Le syndrome du bébé secoué (SBS) est causé lorsqu’un adulte secoue violemment un nourrisson en le tenant par les extrémités, le tronc ou les épaules. Ce syndrome survient chez les enfants de moins d’1 an et davantage chez ceux de moins de 6 mois. Cette action est dangereuse pour le bébé qui est très fragile à cet âge-là.
Cette forme de maltraitance provoque un traumatisme crânien entraînant des lésions au cerveau. Reconnaître les symptômes du bébé secoué est donc primordial afin d’accélérer la prise en charge de l’enfant.
Détecter qu’un bébé est secoué peut être difficile. Il n’a pas forcément de marques visibles, de signes de violence. Cependant, certains comportements peuvent alerter. Le nourrisson peut présenter divers symptômes du bébé secoué :
Les conséquences sont souvent internes (hémorragies internes, hématomes, traumatismes crâniens,etc) : ce qui explique d’ailleurs que les symptômes du bébé secoué soient parfois difficilement repérables. Secouer violemment un nouveau-né provoque principalement des séquelles neurologiques. A cet âge, les bébés ont la tête lourde par rapport à leur corps. Le fait de les secouer provoque des lésions cérébrales, oculaires et de la moelle épinière qui créent des blessures sévères et impactent le développement de l’enfant.
Les conséquences peuvent être graves. Différentes séquelles peuvent naître et impacter les bébés secoués :
2/3 des enfants victimes du syndrome du bébé secoué ont des séquelles permanentes la suite des traumatismes causés par les secousses.. Dans les cas les plus dramatiques, cet acte de violence peut entraîner le coma, ou encore la mort du nourrisson. Selon les estimations, 1 bébé secoué sur 5 décède. Le secouement d’un enfant est un acte de maltraitance qui constitue une infraction pénale passible de peines d’emprisonnement.
Les causes du syndrome du bébé secoué peuvent être multiples. Les pleurs de bébé sont la cause principale qui pousse une personne à secouer un enfant. Une personne se sent dépassée face aux pleurs persistants d’un bébé et n’arrive pas à le calmer. Cette situation provoque plusieurs émotions : irritabilité, agacement, impatience, frustration. Certaines personnes deviennent vulnérables face à ces situations. Elles n’arrivent plus à garder leur calme et perdent le contrôle. C’est dans ces conditions que les cas de bébés secoués peuvent survenir.
Certains facteurs peuvent augmenter les risques de violence :
Avant même de parler des symptômes du bébé secoué, il faut mettre en avant les conduites à tenir face aux situations qui peuvent mener au drame, et plus encore, sensibiliser les parents et leur entourage.
Si un bébé pleure sans cesse et que vous ne parvenez pas à l’arrêter, la première chose à faire est de garder son calme. Il faut essayer de respirer, de se détendre un instant en laissant l’enfant couché sur le dos et en sécurité. Quelques moyens peuvent aider : écouter de la musique, respirer profondément, serrer un objet mou.
Il est important de parler de la situation dans laquelle on se trouve à son entourage. Cela permet d’être soutenu. Un ami, la famille, un voisin ou une personne de confiance pourra vous épauler. Cette personne pourra garder votre enfant un moment afin que vous puissiez vous reposer.
Si vous sentez que vous pourriez secouer votre bébé, appeler le 119 « Allo Enfance en danger » ou un médecin de proximité pour demander de l’aide. Des professionnels sont à votre écoute pour vous aider.
Vous percevez des symptômes du bébé secoué chez un enfant, ou encore, vous avez été témoin d’un acte de maltraitance ? Il faut agir.
Allez consulter un médecin en urgence. Il est important de s’assurer que l’enfant n’aura pas de séquelles (lésion cérébrale, fracture, commotion…). Si son pronostic vital est engagé (il ne respire plus, a un comportement anormal), appelez un numéro d’urgence :
– SAMU (15)
– Pompiers (18)
– Appel d’urgence européen (112)
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