Une fugue est définie comme le fait de s’enfuir momentanément du lieu où l’on vit habituellement. Un mineur en fugue est une personne ayant quitté « son lieu de vie habituel, son domicile ou une institution et s’est soustrait à l’autorité de la personne ou des personnes qui en ont la garde ».
Lorsqu’une fugue est déclarée, une attention particulière est portée sur le mineur puisqu’il y a un risque de danger. La fugue est souvent de courte durée, cependant elle peut se prolonger pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois. 30% des jeunes fugueurs sont retrouvés dans les premières 48h.
Plusieurs types de fugues sont identifiés :
Tu vis une situation difficile, tu es en conflit avec ta famille, tu as des problèmes à l’école ou avec tes amis, tu as envie de tout laisser pour être libre et tu envisages de fuguer ?
Avant de partir, réfléchis aux conséquences que cela implique. Renseignes-toi sur les autres options qui s’offrent à toi, essayes d’en parler à une personne de confiance et penses à l’impact que cette situation aura sur ton entourage. Pour prendre la meilleure décision et éviter de vivre une mauvaise expérience ou de risquer d’être dans une situation dangereuse, informes-toi : ici.
Déceler les signes d’une fugue n’est pas toujours évident. Plusieurs comportements peuvent alerter quant à un potentiel risque :
Si des doutes s’installent, il faut essayer d’agir en discutant avec le jeune ou son entourage. Il est préférable d’avoir des soupçons et se tromper plutôt que de laisser un enfant avec l’impression que personne ne le remarque ou ne se soucie de lui. Il faut favoriser le dialogue, chercher à comprendre la situation, éviter le jugement, favoriser l’expression de ses émotions et l’aider à trouver des solutions.
Il est tout d’abord essentiel de garder son calme. Avant de signaler la disparition à la police ou à la gendarmerie, plusieurs étapes peuvent être réalisées :
Après avoir effectué ces quelques vérifications et étant toujours sans nouvelles du mineur, le signalement de la disparition à la police ou la gendarmerie la plus proche du lieu d’habitation est indispensable. Si des indices ont été récoltés, il faut les apporter, ainsi qu’une photo récente de l’enfant et une pièce d’identité.
Le retour de l’enfant se fait souvent en deux temps. Le premier temps est celui des retrouvailles. Il faut accueillir calmement l’enfant, profiter de son retour et lui exprimer la joie de le revoir. Partager un repas, être positif et présent sont des attitudes à adopter pour que le retour à la maison se passe bien.
Dans un second temps, il faut tenter de renouer le dialogue afin de connaître les raisons qui l’ont poussé à fuguer. Lors de ce moment d’échange, il faut éviter les reproches et mener une réflexion avec l’enfant pour trouver des solutions ensemble.
Si la conversation est trop compliquée, il est possible de faire appel à un tiers pour prendre le rôle de médiateur. Il peut être incarné par un ami, une personne de la famille, un enseignant, un éducateur, etc. Il est parfois plus facile de résoudre une crise avec un médiateur.
Le 116 000 est le numéro européen d’urgence en cas de disparition d’enfant. Leur mission : écouter et soutenir les familles d’enfants disparus. Ce numéro est gratuit et ouvert 7j/7 et 24h/24.
Les écoutants peuvent également vous aider à déceler un comportement pouvant mener à la fugue.
Pour en savoir plus : https://www.116000enfantsdisparus.fr/