Destinée à accueillir les enfants pendant quelques années, et parfois depuis leur plus petite enfance jusqu’à leur majorité ou plus, la Fondation a voulu interroger ce que l’on nomme les DVH – droits de visite et d’hébergement –, c’est-à-dire le droit des parents à être, ou non, en relation avec leur enfant. Seul le juge a la maîtrise de ce droit, qui s’exprime de multiples manières, tant en intensité qu’en modalités : de la possibilité d’accueillir son enfant chez soi pour une ou plusieurs nuits à l’interdiction stricte de le voir, en passant par les visites libres et les visites en présence d’un tiers.
En creux, l’analyse des droits de visite et d’hébergement dit la difficulté de certaines situations d’enfants qui, jamais, ne voient leur famille ni ne sortent de l’établissement – en dehors des temps organisés par la Fondation. Les droits de visite et d’hébergement témoignent de l’état des relations entre parents et enfants. Ils ne sont accordés par le juge que s’ils ne mettent pas l’enfant en danger. Si les relations entre parents et enfants évoluent favorablement, un droit de visite peut être modulé pour permettre progressivement des rencontres sans la présence d’un éducateur, voire pour autoriser le(s) parent(s) à accueillir l’enfant pendant une nuit plutôt que lors de visites libres en journée. Au contraire, si des incidents se produisent pendant les visites ou les hébergements au foyer familial, ces droits peuvent être restreints ou suspendus. « L’exercice de ce droit permet de qualifier une situation et d’en apprécier l’évolution. C’est un bon indicateur pour le juge, l’Aide Sociale à l’Enfance, les parents et nous, de la nature de cette relation. C’est également un indicateur de la capacité parentale et de l’évolution de la relation parents-enfants », explique Marc Chabant, directeur du Développement.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le magazine n°98 (p. 04)