Une formation et un nouveau départ

Rester présents auprès des jeunes après leur placement à la Fondation, telle est la mission d’ACTION+. Ses référents sont très impliqués pour les aider à prendre leur envol. Pour Aldwin et Charef, le soutien bienveillant de Mourad Salah a été déterminant.

Aldwin (22 ans) et Charef (24 ans), sont deux anciens du Foyer d’adolescent du Phare(1), à Mennecy, où ils ont été accueillis par la Fondation après un premier placement. À leur sortie, en 2022 pour Aldwin et 2020 pour Charef, tous deux avaient en poche une formation professionnalisante, à savoir un bac professionnel sécurité pour Aldwin et un niveau bac professionnel mécanicien en matériels horticoles pour Charef. Mais après plusieurs mois, leur situation piétinait. C’est alors que Mourad Salah, référent ACTION+ de la Fondation de l’Essonne, est contacté par l’association Mouv’Up, dont le but est de favoriser l’insertion de jeunes en les orientant vers des filières qui recrutent. À la clé, une formation CAP opérateur en transformation des viandes et la perspective d’un emploi dans le réseau des Mousquetaires.

Direction la Bretagne !

En attendant de trouver du travail, j’avais suivi une formation d’anglais. Mais professionnellement, j’étais plutôt au point mort. Quand Mourad m’a appelé pour me dire qu’il avait une proposition à me faire – une formation en alternance sur un an avec une bonne rémunération et donc la possibilité de trouver un logement – je n’ai pas hésité !, raconte Aldwin. Le CFA offrait la garantie d’un employeur, ce qui est plutôt rare. Le fait que ce soit en Bretagne, donc loin de la région parisienne où je vivais, n’était pas un frein pour moi. L’essentiel, c’est d’avoir un métier et d’en vivre. » Au CFA Agromousquetaires, basé à Vitré, les deux jeunes hommes se sentent bien accueillis et s’intègrent plutôt facilement, même si le changement de région les désoriente un peu. « L’avantage, par rapport aux autres jeunes du programme Mouv’Up venus également de région parisienne est qu’ils étaient suivis par ACTION+. Mourad venait régulièrement les voir et prenait le relais s’ils rencontraient des difficultés », témoigne Clara Vitaioli, chargée de développement au CFA. Parmi les propositions d’apprentissage qui leur sont faites dans des entreprises de transformation de viande proches du groupement des Mousquetaires, Charef choisit la société SVA/Jean Rozé, à Vitré, et Aldwin opte pour Gatine Viandes, La Guerche-de-Bretagne. Épaulés par Clara Vitaioli et Mourad Salah, ils trouvent un logement à proximité de leurs employeurs.

Ludovic Lecomte Formateur au CFA Agromousquetaires

Aldwin et Charef faisaient partie d’une promotion de huit jeunes venus de région parisienne, après un pré-recrutement par Mouv’Up. Ils étaient les plus âgés, et sans aucun doute les plus mûrs. Il leur a fallu un peu de temps pour s’acclimater, trouver leurs repères dans cette nouvelle vie. Dès que la confiance s’est installée, tout est allé pour le mieux. Ils étaient très motivés, ce qui est d’autant plus important qu’ils
préparaient ce CAP en une année, contre deux normalement. Il y avait beaucoup de contenus techniques
à absorber dans une matière où ils étaient complètement novices. À l’issue de leur contrat d’apprentissage, les deux entreprises, qui étaient très satisfaites d’eux, leur ont proposé directement de signer un contrat à durée indéterminée. Mon rôle de formateur/éducateur est terminé pour eux, mais nous restons en contact. Sincèrement, on aimerait avoir des jeunes comme eux tout le temps !

Un an de formation et un CDI

« Le premier mois, c’était un peu compliqué de ne connaître personne, de ne pas voir nos amis, se souvient Charef. Mais je savais pourquoi j’étais là. J’étais venu pour avoir un diplôme et un travail. C’était vraiment une chance pour moi, surtout que j’avais toujours eu envie de faire un métier dans la boucherie, mais que je n’en avais pas eu l’opportunité jusque-là. » Grâce à leur niveau scolaire, les deux jeunes gens ont passé leur CAP en un an. Depuis février 2023, ils sont en CDI dans les entreprises où ils ont fait leur apprentissage.

Soyez présent à chaque étape de leur vie

Avec 15 € par mois (3,75€ après déduction fiscale), vous participez notamment à prendre en charge des séances régulières avec un psychologue qui aideront un enfant à surmonter des souffrances qui le dépassent.