Maltraitance infantile : qu’est-ce qu’un attouchement ?

Un attouchement est défini par le fait d’être touché à des endroits intimes de son corps sans avoir donné son autorisation. L’agresseur touche à l’intimité de la victime ou l’oblige à lui toucher ses organes génitaux ou autres. Lors d’un attouchement, il y a un contact physique direct.

Cet acte, non voulu par la victime, est une infraction punie par la loi. Un attouchement est considéré comme une agression sexuelle, au même titre qu’un viol, de l’inceste, de l’exhibition sexuelle ou du harcèlement sexuel.

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Quelles sont les conséquences de ces abus sur les enfants ?

L’âge moyen de la première agression sexuelle est de 10 ans. Cela comprend toutes les formes d’agression sexuelle, dont les attouchements.

Les conséquences de ces abus sont multiples pour les mineurs, pouvant perdurer à l’âge adulte :

  • Conséquences psychologiques :
    • Sentiment de culpabilité
    • Manque de confiance, dénigrement, dévalorisation de soi
    • Sentiment de peur (peur de l’autre, d’être rejeté)
    • Sentiment de honte, de solitude, d’abandon
    • Angoisses, souffrances, traumatismes
    • Troubles du sommeil, cauchemars
    • Dépression, tentative de suicide, suicide
  • Conséquences physiques :
    • Saignement
    • Développement de maladie
    • Troubles du comportement alimentaire (prise ou perte de poids anormale)
    • Retard de langage ou de développement
  • Conséquence sur la vie sociale :
    • Repli sur soi
    • Chute des résultats scolaires ou au contraire hyper investissement dans les études
    • Développement d’un comportement agressif ou de soumission

Comment aider une personne ayant subi des attouchements ?

Il est souvent difficile pour une victime de parler de ce qu’elle a vécu. Près de 4 victimes sur 10 ont connu des épisodes d’amnésie après les faits, ayant duré dans certains cas une vingtaine d’années. 69% des victimes déclarent avoir déjà parlé de leur agression à quelqu’un, mais il leur a fallu du temps pour y parvenir : douze ans en moyenne. (Chiffres tirées de l’étude Ipsos de 2019 sur les violences sexuelles)

La libération de la parole est souvent bénéfique. Lorsqu’une victime se confie, elle a besoin de bienveillance, de compassion et de soutien. Aucune agression ne doit être banalisée, il faut aider sans jugement. Il faut être disponible et à l’écoute, des qualités qui permettront à la victime d’oser en parler.

Victime d’attouchements, que faut-il faire ?

Vous avez été victime d’attouchements ou d’agression sexuelle :

  • Prévenez la police ou la gendarmerie, puis déposez plainte. Vous pouvez appeler le 17 (police secours) ou le 112 (numéro d’urgence européen). Vous pouvez également envoyer un SMS gratuitement au 114, si vous ne pouvez pas parler (danger, handicap). La communication se fera alors par écrit. Ensuite, vous pouvez vous rendre dans un commissariat de police ou de gendarmerie pour porter plainte. Un délai de prescription est mis en place. Une victime a 6 ans après les faits pour déposer plainte.
  • Parlez-en autour de vous. Vous pouvez en parler à votre entourage. Il pourra vous aider et vous soutenir dans cette épreuve. « Si vous avez peur d’être jugé par un membre de votre famille ou un ami, pensez à une personne neutre, infirmière scolaire, médecin, psychologue ou écoutant d’une ligne téléphonique » conseille le Dr. Violaine Guérin, présidente de l’association « Stop aux violences sexuelles ».
  • Essayez de conserver les indices et les preuves. Certaines preuves pourront aider la police et la justice à identifier l’auteur des faits. Il faut par exemple éviter de prendre une douche ou de jeter les vêtements portés au moment de l’agression. Un examen médical est préconisé au plus tôt possible après les faits, afin de faire constater les potentielles traces (preuves biologiques, médicales et psychologiques).

Pour plus d’information : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33891

Que faire en cas de situation de maltraitance infantile ?

Victime ou témoin d’attouchements : 2 numéros pour vous aider

Numéro d’aide aux victimes : 116 006

Ce numéro est ouvert 7j/7, de 9h à 19h. L’appel est gratuit. Les conseillers apportent une écoute, informent et conseillent les victimes ayant subis un abus sexuel ainsi que leurs proches.

“Allô enfance en danger” : 119

Le Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger (SNATED) est joignable gratuitement 24h/24 et 7j/7. L’appel au 119 est gratuit et confidentiel, le numéro n’apparait pas sur les relevés téléphoniques. Les écoutants sont soumis au secret professionnel. Ils apporteront leur aide et conseils aux appelants confrontés à une situation d’enfant en danger ou en risque de l’être.