Comment les jeunes du Phare ont-ils vécu la première phase de confinement ?
Marianne Odjo : Ils se sont sentis protégés par la Fondation, les équipes éducatives et les règles sanitaires mises en place : les adolescents ont vécu dans une bulle et n’étaient pas inquiets du tout. Il faut dire qu’il n’y a pas eu de contamination au sein de notre établissement. Ils ont, par ailleurs, beaucoup travaillé et tenu le rythme scolaire. Tous ont réussi leur année. Bravo à eux !
Côté activités, ils ont pu se défouler, jouer au basket, au foot… tout en restant dans l’enceinte de l’établissement. Nous avons aussi mis à disposition, dans chaque maison, un vélo d’appartement et un tapis de course. Le confinement renforce véritablement le lien des adolescents avec leurs éducatrices/teurs. C’est agréable de les voir jouer tous ensemble à des jeux de société.
Quels sont les impacts positifs et négatifs de cette pandémie ?
M.O. : Les jeunes respectent toujours les gestes barrières, même s’ils ne s’estiment pas en danger. Nous les félicitons et les valorisons régulièrement pour leur attitude citoyenne. Cette pandémie permet également de renforcer la cohésion des équipes éducatives. Elles se sentent soutenues par leur direction, bien informées. Mais la crise sanitaire est aussi difficile à vivre pour les éducatrices/teurs qui doivent conserver une distanciation physique avec les jeunes, ce qui est compliqué au sein d’une collectivité. Nous restons bien entendu positifs et leur insufflons de l’espoir mais le message est clair : il faut continuer à se protéger et à protéger les autres.
Quels sont les projets de l’établissement pour 2021 ?
M.O. : Nous souhaitons développer les partenariats avec le monde de l’entreprise pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes et ainsi mieux répondre à leurs besoins (accès aux stages, à l’apprentissage, à des solutions alternatives…). Nous devons prendre le temps de démarcher en amont des entreprises pour trouver des solutions adaptées aux différentes situations.
• Grande adhésion de tous les salariés au projet des Valeurs collaboratives : mise en place d’ateliers atypiques, animés par un artiste utilisant le slam et l’expression corporelle pour mettre en scène ces valeurs.
• Depuis janvier 2020, une infirmière libérale est présente 6 heures par semaine pour soutenir les équipes et accompagner les jeunes, notamment sur les questions délicates de la vie affective et sexuelle, ainsi que de l’hygiène corporelle.