Bruno Belin : Dans la Vienne, environ 1 000 enfants
bénéficient d’une mesure de Protection de l’enfance pour 450 000
habitants, 2/3 pour carence éducative, 1/3 pour maltraitance. Ce chiffre
est constant depuis des années mais toujours trop important. Parmi ces
enfants, nous comptons beaucoup de fratries. D’où l’importance d’avoir
des établissements permettant de regrouper les frères et soeurs afin
qu’ils ne subissent pas de double peine. Nous notons également que les
jeunes entrent plus âgés dans le système de l’ASE, ce qui s’explique
notamment par les mesures de prévention mises en place. Autre constat,
les familles d’accueil partent progressivement à la retraite et nous
avons du mal à en recruter de nouvelles. Nous devons donc continuer à
accroître le nombre de places dans les structures d’accueil.
B. B. : Il y a des projets à court terme et d’autres à plus long terme. Cette année, nous avons par exemple travaillé ensemble pour une mission d’une semaine au Togo. Douze jeunes et leurs éducateurs se sont ainsi rendus sur place, pendant les vacances de Pâques, en présence du directeur général de la Fondation et d’une délégation départementale. J’étais également du voyage. L’idée est à présent de recevoir les jeunes togolais au Village d’Enfants de Monts-sur-Guesnes du 24 octobre au 1er novembre 2019. À l’horizon 2021, afin d’augmenter le nombre de places disponibles, nous envisageons de créer une unité pour les adolescents, à Poitiers, avec des appartements en semi-autonomie. Soit un maximum de 14 places au total. Les discussions sont en cours.
B. B. : Nous avons de très bonnes relations. J’ai contacté la Fondation en avril 2012 pour construire ensemble ce projet de Village d’Enfants à Monts-sur- Guesnes. Associations sportives, écoles… Les enfants sont aujourd’hui parfaitement intégrés dans ce petit village rural de 900 habitants.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le magazine Grandir Ensemble n°103 (p.11)