Quel bilan tirez-vous des 20 années de partenariat entre ACTION ENFANCE et le Département de l’Aisne ?
— I. L. : Le Village d’Enfants et d’Adolescents de Soissons est un partenaire de grande confi ance, avec qui nous travaillons dans la plus grande sérénité depuis sa création. Il cultive un état d’esprit particulier qui répond vraiment aux besoins des enfants et aux attentes du Conseil départemental.
— V. P-B. : Dans son projet de révision de son offre d’accueil, le Département s’est fi xé comme objectif de renforcer l’accueil collectif, qui représente à peine 20 % des places. Nous sommes à la croisée des chemins, faisant face à une augmentation des besoins (+ 4 % depuis le premier confi nement) et à une diminution du nombre de familles d’accueil. Nous étudions donc avec intérêt la proposition d’ACTION ENFANCE de créer 18 places supplémentaires : 6 sur le site historique de Soissons et 12 à Villers-Cotterêts.
Quelles autres actions menez-vous pour ajuster les dispositifs de Protection de l’enfance ?
— V. P-B. : Ce qui anime notre politique, c’est bien de remettre les parents en responsabilité. Nous menons différents chantiers dans le but d’éviter le placement : développement du Placement à domicile (PEAD), expérimentation de la mesure unique qui vise à simplifier l’accompagnement des familles en évitant les ruptures de placement, etc. Par ailleurs, nous avons engagé un travail avec le Village d’Enfants et d’Adolescents de Soissons qui permettrait d’avoir une approche différente selon qu’un vrai retour à domicile est envisageable au bout de 8 à 12 mois ou que le placement s’annonce long, voire quasi définitif (40 % des enfants). Nous travaillons ainsi sur le statut des enfants, dans une perspective d’adoptabilité pour certains.
— I.L. : Nous avons aussi le projet de créer une structure d’accueil pour les enfants en situation complexe. Et nous n’avons jamais remis en cause les contrats jeunes majeurs : il n’y a jamais de sortie sans accompagnement dans le département !
Pourquoi avoir conventionné le projet de parrainage porté par ACTION ENFANCE ?
— V. P-B. : C’est une initiative que nous soutenons pour son aspect qualitatif. Même dans un établissement où l’accueil est aussi humain que dans les Villages d’Enfants et d’Adolescents, il y a un risque de rupture d’égalité entre les enfants confiés à l’ASE(1) et les autres. Le parrainage, au travers du temps et de l’attention offerts par des bénévoles, de l’ouverture sur le monde et vers une vie de famille, ne peut qu’être bénéfique.
— I.L. : Nous partageons une même vision sur de nombreux sujets avec ACTION ENFANCE, et notamment sur cette philosophie du parrainage.
Je me réjouis de cette dynamique de travail avec les services départementaux qui a permis de créer un poste de référent parrainage, inédit à la Fondation. Ces actions innovantes seront des chances supplémentaires pour les jeunes de réussir leur entrée dans la vie adulte grâce à un réseau relationnel plus riche et solide.
Réussites :
Projets :
(1) ASE : Aide sociale à l’enfance