Nous accueillons des enfants et des jeunes de 0 à 21 ans, séparés de leurs parents sur décision du Juge des Enfants, suite à des situations de maltraitance ou de négligence grave. Ces enfants et ces jeunes, placés par le Juge sous la responsabilité du Président du Conseil Départemental, sont confiés par les services départementaux de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) à l’un des dispositifs d’accueil disponibles sur leur territoire : foyer départemental de l’enfance, famille d’accueil, Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS), Village d’Enfants et d’Adolescents…
Le Village d’Enfants et d’Adolescents est un mode d’accueil qui se situe entre les modèles de la famille d’accueil et de la MECS.
Ces deux textes ont été modifiés pour la dernière fois par la Loi 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant, afin de traduire la réforme souhaitée du système français de Protection de l’enfance. Les grandes lignes de ce système sont décrites ci-dessous.
L’autorité parentale est définie dans le Code Civil comme “un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant”. Lorsque les parents rencontrent des difficultés dans l’exercice de leur responsabilité, la législation prévoit deux modes de protection : la protection administrative, sous l’autorité du président du Conseil général, et la Protection judiciaire sous l’autorité de la justice.
La Protection de l’enfance concerne les mineurs et jeunes majeurs en danger ou en risque de l’être.
La Protection de l’enfance vise à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation, dans le respect de ses droits.
Elle comprend des actions de prévention en faveur de l’enfant et de ses parents, l’organisation du repérage et du traitement des situations de danger ou de risque de danger pour l’enfant ainsi que les décisions administratives et judiciaires prises pour sa protection. Une permanence téléphonique est assurée au sein des services compétents.
Les modalités de mise en œuvre de ces décisions doivent être adaptées à chaque situation et objectivées par des visites impératives au sein des lieux de vie de l’enfant, en sa présence, et s’appuyer sur les ressources de la famille et l’environnement de l’enfant. Elles impliquent la prise en compte des difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs responsabilités éducatives et la mise en œuvre d’actions de soutien adaptées en assurant, le cas échéant, une prise en charge partielle ou totale de l’enfant. Dans tous les cas, l’enfant est associé aux décisions qui le concernent selon son degré de maturité.
Ces interventions peuvent également être destinées à des majeurs de moins de vingt et un ans connaissant des difficultés susceptibles de compromettre gravement leur équilibre.
La Protection de l’enfance a également pour but de prévenir les difficultés que peuvent rencontrer les mineurs privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille et d’assurer leur prise en charge.
Si la santé, la sécurité ou la moralité d’un mineur non émancipé sont en danger, ou si les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises, des mesures d’assistance éducative peuvent être ordonnées par la justice à la requête des père et mère conjointement, ou de l’un d’eux, de la personne ou du service à qui l’enfant a été confié ou du tuteur, du mineur lui-même ou du ministère public. (…) Le juge peut se saisir d’office à titre exceptionnel. (…)
En cas de danger ou de risque de danger, différentes mesures peuvent s’appliquer selon le degré de gravité de la situation :
Quelle que soit la situation, « l’intérêt de l’enfant, la prise en compte de ses besoins fondamentaux, physiques, intellectuels, sociaux et affectifs ainsi que le respect de ses droits doivent guider toutes décisions le concernant. » (CASF article L112-4)
L’article 375-7 du Code Civil précise que « Le lieu d’accueil de l’enfant doit être recherché dans l’intérêt de celui-ci et afin de faciliter […] le maintien de ses liens avec ses frères et sœurs ».
Différents types de mesures existent, afin de répondre aux différentes situations :
Lorsqu’un Juge des Enfants ordonne un placement, il place l’enfant concerné sous la responsabilité du Président du Conseil Général. Les services de l’Aide Sociale à l’Enfance du département sont alors chargés d’identifier le lieu de placement le plus adapté à l’enfant.
Plusieurs possibilités s’ouvrent alors à eux :